Le PEL va non seulement servir d’apport, mais il permet aussi d’obtenir des conditions d’emprunt plus intéressantes. Cependant, il n’est plus certain qu’aujourd’hui cette solution présente encore un intérêt pour se constituer un apport.
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Qu’est-ce qu’un Plan Épargne Logement ?
Le plan épargne logement est un compte bloqué qui nécessite que l’on y épargne régulièrement des sommes plus ou moins élevées. Cette épargne constitue alors un apport qui va permettre d’obtenir un prêt immobilier présentant certains avantages.
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Les personnes souscrivant à un PEL depuis le début de l’année dernière ne bénéficient pas de la même offre que celles ayant opté pour le PEL avant 2018. À ce jour, les conditions d’accès reposent sur un versement minimal de 225€ au moment de l’ouverture du compte épargne. Au cours d’une année entière, un minimum de 540€ doit y être épargné soit 45€ par mois, 135€ par trimestre ou 270€ par semestre. En ce qui concerne le plafond, il est fixé à 61 200€.
Au niveau de la durée, le PEL doit avoir au moins 4 ans avant de pouvoir être utilisé tout en bénéficiant de tous ces avantages. Il ne devra pas dépasser 10 ans de versements même si les intérêts continueront de fluctuer 5 ans après la date maximale. Le taux d’intérêt est quant à lui de 1%. Niveau fiscalité, depuis le 1er Janvier 2018, le Plan Épargne Logement est soumis à un prélèvement forfaitaire obligatoire et non libératoire de 12,80%.
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En somme, le Plan Épargne Logement permet de bénéficier d’un crédit immobilier présentant plusieurs avantages et de se constituer un apport avant de procéder à la demande de crédit.
Une réforme qui change tout
C’est la réforme du 1er Janvier 2018 qui donne complètement le ton à savoir si un Plan Épargne Logement en vaut toujours la peine.
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En effet, les PEL ouverts avant le 1er Janvier 2018 et ayant moins de 12 ans sont exonérés d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux. En revanche, y sont soumis les contrats datant de plus de 12 ans à hauteur de 17,2%. Enfin, les personnes qui projettent d’ouvrir un PEL (et ce depuis le 1er Janvier 2018) seront soumises à un prélèvement forfaitaire sur les intérêts de 12,80%.
En clair, les Plans Épargne Logement ouverts entre 2003 et 2005 jouissent d’une rémunération entre 2,5 et 3,5% offrent un rendement positif. En revanche, les PEL ouverts depuis le 1er Janvier 2018 offre un rendement réel négatif et c’est une première depuis 2012, le PEL a répertorié en juin dernier une collecte nette négative.
Le PEL en vaut-il toujours la peine ?
Actuellement, on peut facilement affirmer qu’il vaut mieux opter pour le livret A que le PEL. Les avantages du PEL ne sont plus suffisants par rapport aux inconvénients et les taux plutôt bas pratiqués en immobilier ne rendent plus aussi intéressants les bénéfices offerts par le Plan Épargne Logement au niveau du crédit immobilier.
Cependant, l’alternative du livret A est aussi limitée puisque même si ces conditions d’accès sont extrêmement facilitées, on pourra y épargner un montant maximum de 22 950€. Son taux d’intérêt n’est que de 0,75% contre 1% pour le PEL, mais il est exonéré d’impôts et de prélèvements sociaux. Bien évidemment, la tendance peut toujours s’inverser en fonction des réformes fiscales proposées par l’État et de l’évolution des taux dans le secteur de l’emprunt immobilier.