Vous avez repéré un bien à acheter qui vous plaît follement, mais seulement voilà, vos moyens sont modestes et votre apport pas vraiment significatif. Devez-vous envisager pour autant, de vous engager dans un crédit sur 30 ans ? Car sur une durée aussi longue, les risques de ce type de crédit immobilier existent, à commencer par celui de se retrouver en difficulté pour rembourser. Gros plan sur ce prêt pas comme les autres.
Le crédit immobilier sur 30 ans : un gouffre ?
Malgré des taux qui restent très modérés, obtenir un crédit immobilier peut poser problème aux ménages les plus modestes. Pourtant, emprunter sur une durée plus longue pour être sûr d’obtenir la somme voulue n’est pas, dans la plupart des cas, un bon calcul.
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Le premier paramètre à prendre en compte est le coût du crédit. Car, un prêt immobilier plus étalé dans le temps, non seulement lie les contractants pour longtemps, mais fait courir les taux d’intérêt sur une longue période. Partant, le coût du crédit immobilier se révélera notoirement plus élevé qu’un crédit sur 20 ans, par exemple. De plus, plus vous rallongerez le crédit, pour obtenir un peu plus de capital, plus les intérêts grimpent. Le principe est simple : peu de capital prêté, mais beaucoup d’intérêt.
Il en résulte que l’allongement d’une durée d’emprunt ne profite réellement qu’aux banques ou autres organismes de crédit. Attendre de réunir un apport plus important et privilégier un prêt immobilier plus court s’avère beaucoup plus prudent. Ceci pour ne pas engloutir de fortes sommes dans un puits sans fond.
Pour mieux comprendre, prenons l’exemple d’un crédit immobilier sur 30 ans, avec un taux d’intérêt de 4.40 %. Si les mensualités sont de 1000 €/mois, un crédit sur 30 ans permet de toucher que 17 451 €, de plus, qu’un crédit sur 20 ans, quand les frais d’intérêt vont se monter à la somme de 42 551 € d’intérêt !
Il est bon de rappeler, de fait, que le taux d’intérêt d’un crédit sur 30 ans est toujours plus élevé que celui d’un prêt immobilier plus court. À cela viendront s’ajouter de plus, des frais d’assurances supplémentaires.
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Mais les inconvénients de ce type de crédit immobilier ne s’arrêtent pas là. Car en début de prêt, l’emprunteur rembourse essentiellement les intérêts et peu de captal. Si le bien acquis est mis en location, cela sous-tend d’attendre longtemps avoir de pouvoir en tirer un petit bénéfice.
Pire, si le bien est revendu à perte, le vendeur n’aura remboursé bien souvent que les frais relatifs à l’achat immobilier, tels que les frais de dossier, frais d’hypothèques et frais de notaire. Pour qu’une telle opération rapporte un bénéfice à son auteur, il faut soit que les prix de l’immobilier subisse une flambée, soit qu’une forte l’inflation indexée à une hausse des salaires se produise. Deux hypothèses qui n’ont pratiquement aucune chance de se réaliser sur l’année à venir.
Les évolutions à prévoir
Aujourd’hui, le taux d’intérêt d’un crédit immobilier se situe autour de 2,55 %. Ce chiffre pourrait être revu à la hausse d’ici la fin de l’année.
Pourtant, la hausse des taux annoncée en 2018 ne s’étant pas produite, le marché de l’immobilier devrait continuer de bien se porter en 2019. On compte cependant moins de rachats de prêt, car nombre d’emprunteurs ont déjà pensé à faire baisser le taux de leurs crédits immobiliers en cours de remboursement. Pour négocier un rachat de prêt, tous les conseils sont sur : https://www.magazine-assurance.fr/.
Néanmoins, certains organismes financiers refusent aujourd’hui d’accorder des prêts immobiliers sur de longues durées, et d’autres préfèrent durcir leurs conditions avant d’accepter un dossier. Les banques se protègent ainsi des risques inhérents à ce type d’emprunt.
Pour les ménages qui persisteront à l’avenir à s’endetter sur des crédits longue-durée, une sage précaution est de penser à un taux modulable. Si les revenus de l’emprunteur venaient à augmenter en cours de prêt, celui-ci doit être libre d’augmenter ses mensualités, de manière à pouvoir réduire la durée du crédit immobilier. Il ne bénéficiera pas pour autant d’une réduction de taux, mais pourra malgré tout, abréger ses remboursements.
Contracter un prêt longue durée, est, nous l’avons compris, une hérésie en matière d’économie ! Préparer un plan de financement personnalisé, en apprenant à mettre de côté les euros nécessaires à l’obtention de meilleures conditions, est de loin, une solution bien plus judicieuse.